Longcastle Boulevard.

Le 4*4 de l'agence arriva rapidement sur les lieux, ce qui n'était surprenant si on en croyait le nombre de chevaux qu'il avait sous le capot. Simons et son équipe de choc en descendit, à l'hollywoodienne. Les parasites de la presse étaient déjà là, alors autant faire bonne impression. Se faufilant dans la foule, Alec eu bien du mal à approcher de la scène de crime.

Journaliste : Monsieur, vous travaillez sur l'enquête n'est-ce pas ? les premiers rapports disent que le FBI est peut être impliqué, vous pouvez nous en dire plus ?

Dès que vous nous laisserez travailler en paix, nous seront à même de faire réellement avancer l'enquête pour répondre à cette question.

Autre journaliste : Est-ce qu'on peut s'attendre à d'autres règlements de compte dans ce genre dans les jours a venir ?

L'affaire en est à ses débuts, laissez nous faire notre boulot et faites le votre ailleurs.

Journaliste 3 : Monsieur Simons, le maire vient de vous confier un poste dans sa toute nouvelle et prestigieuse agence, ne pensez vous pas être trop jeune pour vous voir promu à la tête d'une équipe d'investigation ?

Ce que je sais, c'est que je suis trop vieux pour répondre à vos stupides questions destinées à nourrir les lecteurs frustrés de la presse à scandales. Merci et au revoir.

Le lieutenant Simons était enfin parvenu à se frayer un chemin parmi les nuisibles et a atteindre la scène de crime. Enfin, il allait pouvoir commencer son boulot. S'arrêtant net, il fit une photo en plan d'ensemble de la scène de crime. Cela lui permettait de schématiser les lieux, ce qui serait surement des plus utiles par la suite.



*12 voitures...cela doit faire effectivement un paquet de témoins.*

Pensa l'inspecteur en cherchant du regard où ces derniers pouvaient bien se trouver. Il les repéra grâce aux véhicules de police, garés devant ce qui devait être une droguerie.

*Ils les ont mis à l'abri de la presse, voilà qui est une bonne chose.*

Des draps avaient même été posés sur les vitrines afin de les préserver encore un peu plus.

Jetant un coup d'oeil derrière lui, Alec s'adressa à son équipe.

Règle numéro 1 lorsqu'on arrive sur une scène de crime après les municipaux : trouver le plus gradé d'entre eux afin qu'il nous éclaire un maximum sur la situation.

Dans ce but, il se dirigea vers l'entrée de la droguerie, repérant sans trop de difficultés un policier qu'il avait déjà rencontré dans le passé.

Bonjour Gary, alors, ça donne quoi jusqu'ici cette affaire ?



Bonjour Alec. Ben, tu sais, on est pas arrivé il y a longtemps, donc, question témoignage, on a que ceux du FBI. D'après eux, ils étaient en mission "top secrète", ce qui veux dire en gros "vous en saurez pas plus", et, alors qu'un feu, rouge, bloquait la circulation, plusieurs grenades fumigènes ont étés lancées. Quand la fumée s'est dissipée, il y avait deux cadavres.

Il désigna la belle Camaro jaune (voiture numéro 3), qui avait la vitre, coté conducteur, explosée, et une vieille Chevrolet (voiture numéro 10) , tout près d'eux, sur laquelle un corps, couvert d'un draps blanc, trônait encore sur le capot.

On a aussi cette voiture.

Il montrait du doigt une Pontiac rouge.

On l'a retrouvée comme ça, en plein milieu de la route mais sans son conducteur. L'agent du FBI, Hicks, était dans la Civic bleue qui est en travers de la route (voiture numéro 8 ), l'agent Fridley, lui, avait la Subaru là bas (voiture numéro 2)

Tout les témoins sont à l'intérieur ?

Demanda Alec, en pointant son menton vers la droguerie.

Affirmatif. Personne n'est blessé, ni même en état de choc avancé, alors nous avons prit l'initiative de les garder là le temps que vous puissiez prendre leur déposition.

Vous avez bien fait.

Simons laissa volontairement un petit blanc dans la conversation, au cas ou l'un de ses élèves aurait la bonne idée de se lancer et poser quelques questions.

Lorsque Dorian descendit du 4X4 il posa ses lunettes de soleil sur son nez. En effet, le soleil étant déjà haut dans le ciel, le jeune agent fut légèrement ébloui. Tout comme ses deux autres coéquipiers, il suivit Simons en direction de la scène de crime. Déjà, les journalistes se ruèrent autour d'eux et assaillirent le lieutenant de questions.

* Les vautours sont déjà là : ils ne perdent pas de temps ceux là ! *

Dorian garda le silence, préférant laisser Simons et son expérience gérer la situation.
Finalement, l'équipe pu enfin atteindre la scène de crime. Avant de franchir le fameux ruban jaune, Dorian déposa sa mallette à terre, l'ouvrit et se saisit de gants en latex, qu'il enfila sur ses mains. Il reprit sa mallette et franchit enfin le ruban jaune. Il balaya du regard la scène de crime, puis il suivit Alec Simons vers ce qui semblait être une droguerie, où les témoins avaient été mit à l'abri des regards indiscrets des journalistes. Après l'échange entre le policier et Simons, Dorian se lança :

Combien de témoins mis à part les deux agents Fédéraux ?...

Tout en disant cela, Dorian n'avait pas cessé de regarder l'immeuble d'à côté, qui semblait abandonné, en fronçant des sourcils. Il poursuivit alors :

Heu... Vous pensez être arrivé sur les lieux combien de temps après les faits ?

Alors que Simon observait, dans les moindres détails, la scène de crime qui se dessinait devant lui, Gary Trent, s'occupa de répondre aux questions de Shepard.

Alors, si on oublie les agents du FBI, nous avons jusqu'ici 8 témoins, à savoir, tout ceux qui étaient dans les autres voitures.

Alec reprit le fil de la conversation, en pointant sa main droite vers l'immeuble résidentiel devant lui.

Personne n'a rien vu dans l'immeuble en face ?

On a pas eu le temps de le vérifier, mais je pense que si quelqu'un avait vu quelque chose, il serait descendu nous en faire part.

Pour continuer de répondre au stagiaire, l'officier de police du faire un effort surhumain afin de se rappeler l'heure précise à laquelle ils étaient arrivés.

Melissa Lovely, la propriétaire de la voiture que voici (voiture numéro 9 ) a appelée le central a 14h34, soit juste après que les deux meurtres aient été commis. La première de nos unité est arrivée sur les lieux a 14h38. Elle a sécurisée le périmètre et ordonné un barrage du boulevard. Moi même, je suis arrivé environ 5 minutes plus tard pour mieux coordonner les choses. J'ai demandé à ce que les corps soient couverts, pour éviter de donner à manger à la presse et j'ai isolé les témoins dans la droguerie. Mes hommes ont tout juste eu le temps de prendre la déposition des agents du FBI et vous êtes arrivés.

Simons tiqua à l'un des éléments de la scène, décrit par l'officier de police.

Il y a un double homicide à quelques mètres de deux agents du FBI et c'est un civil qui appelle le central ?

Gary haussa les épaules.

Elle a peut être tout simplement été plus rapide qu'eux.

David sortit du 4X4 et suivit le lieutenant Simons et ses 2 autres coéqupiers vers la scène du crime . Ils furent bientôt assayis par les journalistes . David admira la répartie de son supérieur , qui , espérait David , allait les faire taire .Ils arrivèrent enfin sur la scène du crime ,que David observa attentivement : 12 véhicules , au moins autant de témoins , et 2 morts ... Voilà qui n'allait pas être de touts repos . David écouta la conversation entre Simons et un policier appelé Garry , qu'apparament le supérieur de David connaisait .Après la conversation , David voulut demander au policier combien il y avait de témoins , mais l'un de ses collègues fut plus rapide . David attendit donc la réponse du fonctionnaire , qui dit qu'il y avait 8 témoins , si l'on ne comptait pas les 2 agents du FBI . Puis Simons reprit la converstion avec le policier .

*Ou peut-être ne voulaients-ils pas que le crime soit découvert si vite ...*

pensa David après avoir entendu le policier supposer que la personne ayant appelé la police avait été plus rapide que les féderaux .Il sortit ensuite un carnet et dessina rapidement un schema de la scene du crime , puis fit une liste des noms qu'il connaisait .

Dorian écouta attentivement l'officier de police répondre à ses questions, ainsi qu'à celle posée par Simons en ce qui concerne l'immeuble résidentiel, de l'autre côté de la rue.

A mon avis, il faudra tout de même aller interroger les habitant de cet immeuble !

Dorian reporta alors son attention vers l'immeuble abandonné. Il semblait étrangement intrigué par cet immeuble. Il le désigna alors d'un signe de tête et poursuivit :

Donc, si j'ai bien compris ce que vous m'avez dit, cela fait environs une dizaine de minutes que le crime a eu lieu : quinze minutes à tout casser ! L'immeuble là ! Il est à l'abandon n'est-ce pas ? Je suppose que vous n'avez pas eu encore le temps de l'examiner ! Il se peut qu'il y ai des SDF qui y vivent ! Ils ont peut-être vu quelque chose ! De plus il fait une bonne planque ! Le ou les meurtriers s'y sont peut-être réfugier ! Pourriez vous mettre quelque uns de vos homme à ma disposition pour sécuriser cet immeuble ? J'aimerai y jeter un coup d'oeil !

Simons paru très gêné par la demande de son élève. Ce n'était qu'un stagiaire, le laisser partir directement dans un assaut armé qui pouvait s'avérer dangereux n'était pas chose des plus raisonnables. Toutefois, force était de constater que Shepard n'avait pas tort. Il était en effet possible que les suspects se soient repliés dans l'immeuble ou bien y soient passés, y laissant des indices. Laisser des simples policiers municipaux saccager une possible zone d'indice était inimaginable pour Simons.

Je veux deux policiers armés et expérimentés pour nous accompagner.

Le "nous" signifiait donc que le lieutenant avait prit sa décision. Il devancerait son élève, lui donnant ainsi, une expérience très "vive" du terrain, mais l'écartant tout de même un maximum du danger en le laissant à l'arrière.

Il se tourna ensuite vers David et Alanis.

Inutile que nous y allions tous. Tachez de vous occuper des interrogatoires pendant notre absence. A notre retour, nous nous occuperons d'examiner plus en détail la scène de crime. D'ici là, je vous fait confiance, ne faites pas de boulettes, pas un mot à la presse et ne touchez à aucun corps avant l'arrivée du médecin légiste.

Il sortit son Glock du holster qu'il portait sous sa veste.

Oh, et j'oubliais : n'oubliez pas que c'est vous, même en tant que stagiaire, qui avez autorité ici, alors ne laissez pas le FBI vous intimider.

Il chargea son arme et enleva le cran de sureté. Entre temps, Gary avait déjà eu le temps d'appeller deux de ses éléments.

Voici James Halen et Barry Groober, se sont de bons tireurs, mais... vous êtes certains de ne pas vouloir attendre une unité spéciale d'intervention ?

Simons fit non de la tête. Kaloway aurait, quant à lui, certainement attendu, mais ça aurait été prendre le risque de laisser fuir les coupables, s'ils étaient encore présents sur les lieux.

On a pas le temps pour ça. S'il y a vraiment du monde là dedans, je ne pense pas qu'ils soient très nombreux. Si vous entendez des coups de feu, appelez du renfort, mais je doute que ça soit nécessaire.

Dans l'esprit du jeune lieutenant, la présence de l'assassin sur les lieux était très peu probable, mais Blue Heaven n'en restait pas moins une ville dangereuse où fouiller un immeuble délabré n'était pas toujours des plus sécurisés.

Dans l'immeuble :

Le petit groupe d'intervention improvisé pénétra enfin dans les restes délabrés d'un immeuble résidentiel. Si il y avait, un jour, eu des locataires à habiter ce trou à rats, inutiles de dire qu'ils ne devaient pas vivre la belle vie. Privé de l'électricité du bâtiment, le groupe ne voyait que grâce aux faisceaux des lampes des deux policiers municipaux. C'est eux qui prenaient la tête du groupe, suivis de près par Simons et son élève.

Surtout, restes près de moi et garde ton cran de sureté enclenché pour le moment.

Pour le moment, le maigre filet de lumière n'éclairait aucun indice digne d'intérêt.

Dans la droguerie :

Invités à entrer par l'officier Trent, David et Alanis purent enfin voir le visage des témoins du crime.


- - - - Blake Fridley - - - - - Thomas Hicks - - - - - - - - Matthew Burnst - - - - - - - - Yen Liang - - - - - - - Kevin Spay - - - - -

- - - - Alicia Oliver - - - - - - - - Steve Kinst - - - - - - - - - Line Bakers - - - - - - - - Melissa Lovely - - - - - - Josh Garet - - - - -

Après un coup d'oeil à Dorian et Simons, Allie suivit l'officier Trent et David dans la droguerie. Comme prévu, dix personnes s'y tenaient.
Huit hommes dont deux agents du FBI, et trois femmes.
Elle repéra vite les agents du FBI Leur attitude mi-méprisante mi-ennuyée montrait qu'ils n'allaient probablement pas leur faciliter la tache.
Après une petite pensée pour ses responsables de Quantico, elle se composa un masque neutre, puis questionna à son tour l'officier Trent.

"Excusez moi, mais savez-vous si l'immeuble d'en face possède plusieurs entrées? Personne ne prêterait attention à un visiteur dans une si grande résidence. Et est-ce qu'il serait possible de vérifier la présence de vidéophone, ou encore de caméras de surveillance au niveau des entrées ? "

Les témoins étant encore à bonne distance, elle baissa un peu la voix, puis continua.

" Ce ne serait pas grand chose, mais sait-on jamais...Parce que vu le nombre de témoins potentiels on aura de la chance si on obtient quelque chose de valable ..."

*Maintenant au boulot...*

"Bon, je suppose qu'on peut commencer les interrogatoires...Laquelle des femmes est Melissa Lovely? "

L'officier Trent hocha plusieurs fois la tête suite aux demandes d'Alanis.

La règlementation de ce genre de bâtiment exige qu'il y ait toujours des issues de secours à l'arrière. Pour ce qui est des systèmes de vidéo surveillance...ce n'est qu'un immeuble résidentiel, mais ça ne coute rien d'essayer. Je vais aller voir ça tout de suite.

Par la suite, il désigna du regard Melissa Lovely.

Si vous cherchez Melissa, c'est la jeune rouquine. Elle m'a parue coopérative alors elle ne devrait pas vous poser de problèmes.

Quand la jeune stagiaire s'approcha d'elle pour l'interroger, l'agent Hicks s'interposa.

Je suis désolé mademoiselle mais cette affaire relève de nos compétences, pas des vôtres. Nous avons eu l'amabilité d'attendre votre équipe pour vous l'expliquer, mais désormais, nous nous chargeons de l'enquête. Cela fait des mois que nous sommes sur ce coup, alors personne mieux que nous, ne peut s'occuper de ça.

*Chouette quelqu'un sur qui passer mes nerfs pour éviter qu'ils flanchent*

Alanis réprima aussitôt le sourire qui lui était venu face à sa pensée absurde.

Je suppose que vous êtes l'agent Hicks. Dois-je vous rappeler, que même si l'enquête revenait aux fédéraux, vous ne pourriez en aucune façon en faire partie, étant donné que vous faites partie de nos témoins? En outre, c'est à nous qu'on a assigné l'affaire, donc vous vous nous laissez faire les interrogatoires.

*Clair, poli, pas mal!*

Elle continua en s'adressant à l'officier Trent.

Merci.

Elle tourna complètement le dos à l'agent Hicks, pour continuer en baissant la voix.

Demandez à un de vos hommes de les surveiller de près, lui et son collègue. Et si nécessaire, empêchez les de parler aux autres.

Elle jeta un oeil à son collègue, histoire de vérifier s'il avait quelque chose à redire à ses demandes, avant de se retourner.

Bon, vous allez m'empêcher de travailler longtemps ?

Et sans lui laisser le temps de répliquer, elle alla vers la jeune femme. Elle se doutait que sa petite tirade ne lui vaudrait pas que des amis, mais avec deux cadavres et une dizaine de témoins, ménager la susceptibilité du FBI était le cadet de ses soucis.

Miss Lovely? Bonjour. Je suis Allie McCrea, de l'Agence scientifique. J'aurais besoin de vous poser quelques questions. Je peux?

continua-t-elle en désignant la chaise vacante. Elle se tut, observant avec attention ses réactions. Elle glissa une main dans sa poche, ressortant son calepin et un crayon.

La jeune femme semblait très mal à l'aise, surtout après les regards menaçants que lui lançait l'agent Hicks. Toutefois, il ne fallait pas se fier au timide visage de la demoiselle, elle avait en réalité, bien plus de tempérament qu'on eu pu le croire.

Je suis prête à répondre à vos questions.

Dit-elle enfin.

L'homme du FBI sembla dégouté de cela, mais se résigna. Il ne pouvait pas empêcher cette situation dans l'immédiat, alors, il fallait qu'il laisse faire, du moins, pour le moment. Son collègue, l'agent Fridley, quant à lui, ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire. Il avait sortis son téléphone portable et appelait de l'aide à Quantico.

Agent Hoover, on a des problèmes ici. L'affaire Lacerda...il faut que vous nous envoyez un agent mandaté... nos super flics de la nouvelle agence sont entrain de fouiner partout, ils pourraient compromettre l'opération. Je vous remercie.

Puis il raccrocha.

Le coeur battant, Allie fut soulagée que le FBI la laisse travailler, même si elle se força a continuer à sourire à Melissa Lovely. Du coin de l'oeil, elle avait entrevu le second agent sortir son téléphone, et jeta un oeil à son collègue, espérant qu'il aurait la bonne idée de tendre l'oreille.

*j'ai gagné la première manche.*

Mais elle espérait que Simons et Sheppard reviennent en vitesse, car elle savait qu'elle et Blak ne feraient pas le poids longtemps face à deux agents du FBI expérimentés.

Elle s'assit, et se racla la gorge.

"Pour commencer, j'aimerais que vous me racontiez absolument tout ce dont vous vous souvenez, à partir du moment où vous vous êtes engagée en voiture dans le boulevard. Prenez votre temps, mais soyez aussi précise que vous le pouvez."

Melissa prit une grande inspiration et se lança, espérant qu'elle pourrait être suffisamment précise pour aider la jeune policière.

Alors, je me suis engagé sur ce boulevard pour me rendre chez l'une de mes amies. Le feu était rouge quand je suis arrivée et il y avait déjà un certain nombre de voiture qui attendaient devant. Puis, tout à été très vite. J'ai d'abord vus sortir un homme, sur ma gauche, il tenait une arme et avait l'air vraiment décontracté, je ne me suis pas vraiment inquiété parce qu'a sa façon d'agir, je me suis persuadée sur le moment que c'était un policier.
Mais la seconde d'après, la fumée envahissait le boulevard...je n'ai vraiment pas compris ce qu'il se passait. J'ai voulu faire demi tour mais une voiture était arrivée derrière moi entre temps et je me suis donc retrouvée prisonnière. J'ai entendu un coup de feu, puis un autre, quelques secondes plus tard. La fumée s'est dissipée et c'est là que j'ai vus l'homme que j'avais pris pour un flic, sur le capot de sa voiture, mort.

Elle regarda les agents du FBI.

Ces deux types étaient sortis de leur véhicule, armés, mais apparemment paniqués. A ce moment là, je suis sortis de ma voiture, j'ai courus vers l'immeuble en face et j'ai appelé la police.

Toujours dans le bâtiment abandonné, Dorian suivait de prêt son supérieur. Son cœur battait la chamade et il gardait sa main droite posée sur la crosse de son arme, prêt à dégainer à tout moment. Malgré la lumière apportée par les torches des deux agents de police qui les accompagnaient, l'obscurité restait très forte et on y voyait pas grand chose. Dorian s'arrêta un cours instant et sortie de sa mallette une lampe torche, qu'il alluma afin d'apporter plus de lumière. Il s'adressa alors à Simons :

Vous voyez quelque chose digne d'intérêt ?

Dorian éclaira surtout le sol et chacune des pièces devant lesquelles le petit groupe passait, histoire de s'assurer qu'il n'y avait pas de traces suspectes, une arme ou quoi que ce soit, indiquant que quelqu'un vivrait ici.

Allie griffonnait sur son calepin, tout en regardant calmement la jeune femme.
Elle se rappelait l'exposé des faits de l'officier Trent.

"Cet homme est donc arrivé à la hauteur de voiture qui était dans la file juste à côté de la votre, c'est bien çà?"

Allie s'interrompit un instant et jeta un coup d'oeil aux environs. Son collègue travaillait, quelques agents surveillaient les témoins, et l'officier Trent entrait et sortait, coordinant tout son monde.

"Bien. Ensuite, je voudrais que vous me disiez si quelque chose vous a intrigué par là suite, et d'où selon vous, venait la fumée."

Faire appel aux intuition d'un témoin n'était pas très académique, et les informations qui en ressortait devraient être prises avec précaution. Mais en cas d'absence d'indices...

Dans l'immeuble abandonné :

Simons, le flingue braqué droit devant lui, cherchait désespérément du regard, le moindre indice qui pourrait lui servir. Mais à part des traces indiquant la présence de clochards dans le coin, il n'était pas gâté. Toutefois, l'homme n'était pas mécontent d'être là. Après avoir bossé plusieurs années dans Les S.W.A.T, retrouver un peu d'action ne pouvait pas lui faire de mal. L'œil expérimenté, Simons ne laissait rien passer. Il ne pouvait pas se permettre de perdre l'un de ses stagiaire dès son premier jour. Il répondit enfin a Shepard :

Il y a beaucoup de journaux à même le sol, ce qui veut dire que l'immeuble n'est pas aussi désert qu'on pourrait le croire, mais jusqu'ici, je ne connais pas beaucoup de SDF possédant des armes à feu, alors ce n'est pas la piste à suivre.

Cela ne devait pas empêcher le groupe de se méfier des clochards qui avaient élus résidence entre ces murs, au contraire. Ceux qui n'ont presque plus rien sont les plus farouches défenseurs du peu qu'il leur reste, et dans le cas présent, c'était ce logement de fortune. Simons et son groupe venait donc de pénétrer dans leur territoire et cela ne les enchantaient certainement pas.

Restes bien vigilant.

Prévint à nouveau le chef de l'équipe Alpha en arrivant à une intersection.

Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité après de nombreuses années de missions de nuit.

Il n'y a pas le moindre signe de notre tueur.

Chuchota t-il, juste avant de tomber sur un homme aux vêtements en lambeaux. Maintenant, plus question de murmurer quoi que ce soit, pour éviter un incident, il fallait faire comprendre tout de suite à l'homme devant lui, à qui il avait à faire.

Police ! Ne bougez plus ! Mettez un genoux au sol et joignez vos mains sur votre tête !

Cela pouvait paraitre un peu excessif comme entrée en scène, mais quiconque ayant passé un peu de temps dans les unités d'élite penserait le contraire. Bien souvent, les menaces surviennent là où on ne les attends pas et à la moindre seconde d'inattention, tout peut basculer. Il s'agissait ici d'intimider la cible, de lui imposer un rapport de force qui l'obligerait à obéir sans broncher. D'ailleurs, cela marcha à merveille puisque le clochard exécuta pas par pas, la chorégraphie qu'on lui avait intimé.

Le gardant en joue, Simons fit signe à son élève de passer derrière lui pour vérifier si une arme quelconque pouvait être à sa portée. Lorsque Shepard passa à sa hauteur, le lieutenant lui dit à voix basse.

Ce n'est surement pas notre homme, mais je pense que tu devrais pouvoir trouver un moyen de le convaincre de parler, au cas ou il aurait vus quelque chose.

Dans la droguerie.

La jeune demoiselle expliqua :

Non, il n'est pas allé à hauteur de la voiture qui était à coté de moi, c'était SA voiture. Je l'ai vus sortir, passer devant sa voiture avec son arme, et puis, la fumée est arrivée. Il devait s'agir de grenades fumigènes ou quelque chose dans le genre... il me semble que ça venait de la gauche, mais je ne peut pas vous l'affirmer avec certitude.

David entra dans la droguerie avec Alanis et l'agent Trent, après la décision de Simons de séparer l'équipe en 2 groupes. Lorsqu’ils y arrivèrent, ils virent 10 témoins à l'air apeuré ou choqué, mais aucun en état de choc grave, ce qui allait faciliter les interrogatoires. Un homme, apparemment un des 2 agents du FBI vint immédiatement leur dire que c'est eux qui allaient s'occuper de l’enquête.

*C'est le comble ! Il fait parti des témoins, et donc des suspects, et il veut mener les interrogatoires ? *

pensa David. Il voulut aller dire ce qu'il pensait au fédéral, mais sa collègue le devança et le remit bien à sa place. Il écouta ensuite d'une oreille discrète les questions d'Alanis et les réponses de Melissa Lovely, la jeune femme qui avait appelé la police. En effet il était perdu dans ses pensées .Quelque chose clochait dans le discours du fédéral. Il se le remémora rapidement :

* "Je suis désolé mademoiselle mais cette affaire relève de nos compétences, pas des vôtres. Nous avons eu l'amabilité d'attendre votre équipe pour vous l'expliquer, mais désormais, nous nous chargeons de l'enquête. Cela fait des mois que nous sommes sur ce coup, alors personne mieux que nous, ne peut s'occuper de ça." Des mois ??? Pour un crime s'étant passé il ya 20 minutes ? Va falloir qu'il m'explique ça !*

David de dirigea donc vers le fédéral et lui dit :

Bonjour Monsieur , je me présente : David Blak ,de l'agence scientifique . Auriez vous l'amabilité de m'expliquer comment vous êtes sur cette affaire de puis des mois , alors que le crime a eu lieu il y a 20 minutes ?

Allie eut un petit sourire en entendant David aller sans façon parler au second agent du FBI.

*Si là ils comprennent pas, c'est qu'il y a problème...*

Mais elle savait aussi que de voir deux bleus leur rentrer dans le lard n'allait pas mettre ces deux messieurs dans de bonnes dispositions.
Tout cela lui donnait encore plus envie du retour de ses collègues, en espérant qu'ils n'aient pas eu d'ennui.

"Bien, Miss Lovely. Je vous remercie pour votre coopération. Avant de vous laisser tranquille, je vais vous demander une pièce d'identité." fit Allie avec un sourire d'excuse.
"Vous comprendrez, j'espère, que je doive vous demander de nous tenir au courant de vos déplacements, et d'éviter de quitter la ville."


Elle fit signe à l'officier Trent de s'approcher.

"Des nouvelles de nos collègues?"

@ David :

L'agent Hicks profita de la question de David pour lâcher un peu plus ses nerfs.

C'est bien ce que je dis. Vous débarquez là, au milieu de nul part et vous prétendez vouloir résoudre une enquête dont vous ne savez absolument rien ? J'imagine que le nom d'Hugo Lacerda ne vous dit rien ?

En fait, quiconque suivait un peu l'actualité de Blue Heaven devait certainement connaitre Hugo Lacerda, puisque c'était l'une des pointures du crime organisé et donc, au passage, la cible que pourchassait le FBI depuis des années, manquant toujours de preuves suffisantes pour le mettre derrière les barreaux à perpétuité.

C'est ce fils de pute qui a fait tout ça. Y a pas besoin d'une enquête pour le savoir. Simplement, au cas ou cette fois, il aurait laissé des preuves, c'est pas vous, qui ignorez tout de ce que vous cherchez, qui allez les trouver.

@ Alanis :

Melissa fouilla dans la poche arrière de son jean pour en sortir sa carte d'identité. Elle donna également à la jeune policière, un petit papier sur lequel elle nota son numéro de portable.

Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à m'appeler. J'ignore ce qui s'est passé ici, mais je ne supporte pas l'idée de laisser l'auteur de ces crimes en liberté. Surtout s'il sait que je fait parti des témoins.

L'officier Trent, de retour dans la droguerie, après d'incessants vas et viens, pu enfin renseigner le petit duo McCrea/ Blak.

J'ai récupéré les bandes vidéos de l'immeuble en face, ainsi que la puce principale du feu de signalisation, cela pourrait peut être vous être utile. J'ai confié le tout à l'un de mes gars qui a pour mission de vous envoyer tout ça au labo. Pour ce qui est de vos coéquipiers...aucune nouvelle pour le moment, mais l'immeuble n'est pas des plus petits, alors, je ne pense pas qu'il faille s'inquiéter.

David écouta la réponse de l'agent Hicks . Hugo Lacerda , Bien sûr qu'il connaissait ce nom . Un parrain de la mafia ou quelque chose du genre qui fait souvent la une des journaux . L'exemple parfait du genre de type que David déteste . Mais il était un peu inquiet que l'affaire parte dans ce sens là : il aurait préferé un simple meurtre avec 2-3 suspects pour sa première enquête . Il ne se laissa pas intimider par l'agent fédéral et répondit immédiatement :

-Bon ! Si , comme vous le dîtes , je ne sais rien de cette enquête , vous allez m'en dire plus !

Après cette phrase , David sortit son carnet et un stylo et se tourna vers l'agent du FBI , pour lui faire comprendre qu'il ne l'impressionnait pas et qu'il avait bien l'intention d'obtenir des réponses .

Allie remercia mentalement David d'occuper le FBI, avant de sourire franchement à l'officier Trent.
"Merci beaucoup. Pas d'autres fédéraux en vue, pour l'instant, on dirait. Je vais en profiter pour continuer à recueillir les déclarations. Vous avez pu vérifier les identités des témoins? "


Devoir donner des ordres à cet homme qui visiblement avait beaucoup plus d'expérience qu'elle la gênait fortement, et elle savait qu'il s'en rendait tout à fait compte. Peut-être faisait-il tout pour leur faciliter la tâche, mais en tout cas c'était du sacré bon boulot.

@ David :

L'agent fédéral, qui jusqu'ici semblait céder à l'énervement, sembla d'un seul coup ce calmer, comme s'il s'était engagé dans une phase difficile pour lui.

Ca fait des mois qu'on colle au train de Lacerda. On sait ce qu'il mange, qui il rencontre, quelles routes il empreinte, on sait tout de lui. La seule chose qu'il nous manquait, c'était de quoi le foutre au trou pour au moins un des multiples homicides qu'il a commit. Mais là...quelque chose à cloché. On l'a vus sortir de son manoir, monter dans sa voiture, aller dans son garage traditionnel pour y vérifier qu'aucun micro n'a été installé sur sa caisse, et après, il a prit la route habituelle pour se rendre chez sa maitresse favorite, vers le port. Et puis là, voilà que tout le monde s'arrêtte à ce foutu feu, des grenades fumigènes sont jetés d'on ne sait ou, et quand la fumée se disperse, on à deux macchabées, dont un dans la voiture de Lacerda, à la place du conducteur.

Son collègue précisa :

Inutile de nous dire "c'était surement son chauffeur", ce pourri avait tout le luxe mais aimait trop les voitures pour se faire conduire par qui que ce soit.

@ Alanis :

Trent fouilla dans sa poche arrière et en sortis un petit morceau de papier sur lequel était griffonné tout les noms des témoins présents dans la droguerie. Il semblait un peu gêné de ne pouvoir lui donner quelque chose de plus...présentable.

Voilà pour les identités.

David écouta attentivement l'agent Hicks ,surpris que le fédéral soit si coopératif . Il n'en croyait pas ses oreilles : un cadavre à la place de Lacerda ?

C'est bizzare , tout ça . Je pencherais pour une mise en scène , pendant les fumigènes , Lacerda se casse et ses hommes mettent rapidement le cadavre fraîchement tué dans la voiture .Il faudra attendre l'estimation de l'heure du décès pour confirmer cette hypothèse .Bon merci pour cette imformation , je vais en faire part à ma collègue .

Il nota rapidement ce que lui avait dt le FBI sur son carnet et se dirigea vers Alanis , a laquelle l'officier Trent passé une liste des noms des témoins . Il arriva à côté d'elle et lui dit :


Jaime pas du tout la tournure que l'affaire prend . D'après les féderaux , qui suivaient le mafieux Hugo Lacerda , après que la fumée des fumigènes aient disparus , lacerda avait disparu aussi , et il y avait un cadavre à sa place .

Allie sourit à l'officier Trent, et jetait un coup d'œil à la liste lorsque son collègue revint vers elle. Elle écouta silencieusement ce qu'il lui raconta, puis fit une moue circonspecte.
"Mouais...et ils t'ont raconté tout ça sans sourciller? On ferait mieux de se méfier. Faudra penser à demander à Dawson de chercher tout ce qui concerne Lacerda dans les dossiers, au cas où."

Elle s'interrompit un instant, et souffla doucement

"La jeune femme qui a appelé la police m'a dit qu'elle avait vu la victime numéro un en voiture à sa gauche, et que selon elle les fumigènes arrivaient de l'autre extrémité du boulevard. J'ai son nom son adresse, tout ça a été vérifié, et elle m'a aussi donné son numéro de portable. Continue avec nos deux copains, moi, je vais enchainer. Ça te convient? D'ailleurs, où est passé notre légiste, il devrait être là..."

David écouta Alanis lui faire part de ce qu'elle avait appris lors de l'interrogation de la jeune femmme qui avait alerté la police .Il lui répondit ensuite :

- Ok .

Il lui tourna le dos et se dirigea à nouveau vers les 2 féderaux , à qui il demanda :

-A votre avis , Lacerda vous aurait-ils vus le suivre ?

Il attendit la réponse des agents du FBI , esperants qu'ils n'étaient pas égocentriques au point de ne pas avouer une petite erreur ...

L'agent Hicks secoua la tête de gauche à droite.

Ça fait des années qu'on fait des filatures, alors croyez moi, s'il savait qu'on étaient là, c'est qu'on nous a balancé. En tout les cas, c'est bien lui qui a vus monter dans la voiture au départ de son manoir. Après, sa caisse à des vitres teintées, alors c'est possible qu'il y ait eu échange de pilote à un moment ou à un autre.

Dans le garage.

Lança son coéquipier.

On ne l'a perdu de vue que dans le garage. On s'est pas inquiété parce qu'il passe tout le temps dans ce fichu garage, mais c'est le seul moment ou il aurait pu nous filer entre les pattes. Après, je vois bien cet enfant de putain descendre lui même son pilote juste pour mieux se foutre de notre gueule.